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Suède : face au nombre exponentiel de salariés détachés, les syndicats cherchent une parade pour favoriser la conclusion d’accords collectifs

Comment limiter l’effet de l’arrêt de la CJUE Laval sur les conditions de travail des salaries détachés ? Cet arrêt qui remet en question les fondamentaux du modèle suédois, a forcé les syndicats à réfléchir à un moyen d’imposer le respect des règles minimales conventionnelles de travail aux entreprises qui détachent des salariés en Suède. Ils ont ainsi, à l’exemple du syndicat Unionen (syndicat des salaries du privé), mis en place des accords spécifiques nommés “accord collectif pour salariés détachés” (utstationeringsavtal) avec l’appui d’Arbetsmiljöverket (Agence nationale des conditions de travail).

Par Virginie Hours. Publié le 01 juillet 2016 à 12h12 - Mis à jour le 04 juillet 2016 à 10h05

Une progression importante du nombre de salariés détachés. Arbetsmiljöverket constate une augmentation de 12% de ces derniers, soit un total de 43 000 personnes détachées plus de 5 jours en Suède pour 2015. Les détachements s’effectuent essentiellement dans le domaine de la construction ainsi que de la réparation et de l’installation de machines avec des travailleurs venant principalement de Pologne, Lituanie, Finlande et Allemagne.

Les syndicats s’en inquiètent car ils craignent le dumping salarial depuis l’arrêt Laval de 2007 qui n’oblige plus les entreprises qui détachent des salariés en Suède à leur appliquer les conditions de travail et de salaire prévus dans les accords de branche s’ils bénéficient d’un accord collectif dans leur pays d’origine et font bénéficier leurs salariés des conditions minimales de travail.…

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