TEST 15 JOURS

En bref, premier pas timide vers une assurance-chômage européenne

Dans leur « déclaration de Meseberg », publiée à l'issue du conseil franco-allemand le 19 juin, la France et l'Allemagne ont déclaré qu'elles allaient étudier « la question d'un Fonds européen de stabilisation de l'assurance chômage » qui interviendrait en cas de « graves crises économiques » et qui aurait lieu « sans transferts » (qu'on peut traduire de façon prosaïque par : pas de financement direct des pays du Sud avec l'argent du contribuable allemand). Les deux pays ont convenu de mettre en place « un groupe de travail en vue de faire des propositions concrètes pour le Conseil européen de décembre 2018 ». Cette décision fait suite notamment aux propositions européennes du ministre allemand des Finances, Olaf Scholz (SPD) qui avait plaidé début juin en faveur de la création d'un système d'assurance-chômage européen à l'échelle de la zone euro (v. dépêche n°10725). La France et l'Allemagne ont ainsi annoncé vouloir transformer le mécanisme européen de stabilité (MES) en une sorte de FMI européen, qui fournirait des prêts aux pays touchés par des crises. Les deux pays se sont mis également mis d'accord pour créer un budget de la zone euro, à l'horizon 2021, « afin de promouvoir la compétitivité, la convergence et la stabilisation dans la zone euro ». Angela Merkel et Emmanuel Macron devront à présent convaincre les 17 autres pays de la zone euro de reprendre le compromis franco-allemand lors du Sommet européen des 28 et 29 juin.

Par Marion Leo. Publié le 20 juin 2018 à 10h15 - Mis à jour le 20 juin 2018 à 11h48

Besoin d’informations complémentaires ?

Contactez

le service d’études à la demande de mind

  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.