Chili : grâce à la crise sociale, la proposition de loi qui réduit le temps de travail 40H avance au Parlement sans entraves

Par Emilie Barazza. Publié le 07 novembre 2019 à 14h12 - Mis à jour le 21 juillet 2020 à 14h31

La proposition de loi qui fixe la durée légale du travail à 40 heures hebdomadaires – au lieu de 45 heures aujourd’hui- avance au Parlement (sur le texte et le débat suscité, v. notamment dépêche n°11428). Après l’approbation du principe de la réduction du temps de travail par la Chambre des députés, où l’opposition est majoritaire, le 23 octobre dernier, sa Commission Travail vient de valider, à l’unanimité, le principe d’une application graduelle de la future loi. Les petites et moyennes entreprises (entreprises dont les revenus annuels sont inférieurs à 75 000 Unidades de Fomento – Unités d’Investissement, soit 2000 millions de pesos chiliens) auront 5 ans pour appliquer la future loi, tandis que les grandes entreprises auront un an pour s’adapter. « Grâce à la rue, même les parlementaires de droite et tous ceux qui vilipendaient la proposition ont voté pour » s’est félicité la députée communiste Camila Vallejo, l’une des auteures du projet de loi, en référence à la contestation sociale qui ne faiblit pas à travers le pays, et qui a obligé le gouvernement de Sebastián Piñera (droite libérale) à changer de cap. Ainsi, la nouvelle ministre du Travail, María José Zaldívar, a affirmé vouloir « chercher un équilibre » et « répondre à la demande sociale de plus de revenus et d’une meilleure qualité de vie ». Le texte, et ses modifications concernant le principe de gradualité, doit désormais être à nouveau approuvé par la chambre des Députés en Plénière, avant d’aller en seconde lecture au Sénat, également tenu par l’opposition.

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