Chine : difficile remise au travail après la pandémie

Depuis la fin janvier, les autorités chinoises ont multiplié les initiatives de soutien à l’économie afin de pallier les effets dévastateurs de l’épidémie de Covid-19 sur l’économie du pays, et en premier lieu au Hubei, dont la capitale Wuhan a été l’épicentre de la contagion — le Hubei est la 7e province la plus riche de Chine et a concentré 80% des cas de coronavirus ainsi que 95% des décès dus à la maladie. Ces mesures visent dans un premier temps à secourir et éviter les banqueroutes et fermetures sèches d’entreprises. Le pic de l’épidémie passé, mi-février, priorité a été donnée à la réouverture des entreprises et donc à la relance de l’économie afin d’assurer la stabilité de l’emploi. Dans un rapport complet publié début avril évaluant les conséquences de l’épidémie sur les entreprises chinoises, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) passe en revue les mesures adoptées et l’impact qu’elles ont déjà eu et devraient avoir.

Coté soutien financier, les institutions de crédit ont été sommées d’accorder des prêts préférentiels, approuver la prolongation des prêts existants et abaisser les taux d’intérêt de certains prêts pour les PMEs. Les PMEs ont vu leur TVA réduites, voire bénéficié d’une totale exonération, comme au Hubei. La flexibilité au travail a été encouragée et les entreprises ont vu leurs charges sociales fortement allégées, voire supprimées de février à juin. Plusieurs programmes de formation professionnelle gratuits ont été mis en place et les dates de déclaration et de paiement des impôts ont été repoussées. Enfin, les factures d’électricité et de gaz ont été subventionnées et les agences de tourisme — secteur particulièrement touché — ont bénéficié d’allégements supplémentaires.…

Éric Sautedé

Gestion des conséquences du Covid-19

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