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Corée du Sud : le président de Samsung Electronics incarcéré pour ses manoeuvres antisyndicales

Par . Publié le 19 décembre 2019 à 11h43 - Mis à jour le 21 juillet 2020 à 14h24

Le géant sud-coréen Samsung Electronics a présenté, mercredi 18 décembre, ses excuses, un geste qui intervient au lendemain de l’incarcération de son président, Lee Sang-hoon, et de son vice-président exécutif, Kang Kyung-hoon, reconnu coupable de manoeuvres pour empêcher ses salariés de constituer un syndicat. Ces derniers ont écopé, suite à une décision rendue le 17 décembre, de 18 mois de prison pour avoir violé plusieurs lois du travail afin d’empêcher un syndicat de s’implanter, notamment au sein de la division chargée des relations avec la clientèle. La presse coréenne rapporte qu’ils se seraient rendus coupables d’avoir ordonné à des subordonnés de baisser la rémunération des personnes voulant se syndiquer, ou d’enquêter sur leur vie privée afin d’en utiliser contre elles certains aspects, comme les grossesses ou le niveau d’endettement. A l’époque des faits, Lee Sang-hoon était directeur financier. Ils sont au total 24 cadres à avoir été condamnés pour ces faits. La fameuse forteresse anti-syndicale, l’entreprise se revendiquait explicitement comme telle, a cédé récemment. Les autorités locales de Suwon, la ville où Samsung est basé, ont acté la création de la première organisation syndicale viable de l’histoire du groupe, car affiliée à la puissante Fédération des syndicats de Corée, FKTU (v. dépêche n°11493). Dans son communiqué, le groupe admet que : « L’entreprise reconnaît que sa vision et sa perception des syndicats dans le passé ne répondent pas aux attentes du grand public et de la société ».

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