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Grande-Bretagne : la justice autorise un syndicat à poursuivre le gouvernement concernant la non-protection des gig workers

Par Jessica Agache-Gorse. Publié le 10 juillet 2020 à 11h12 - Mis à jour le 21 juillet 2020 à 14h50

Le 9 juillet, le syndicat Independent Workers Union of Great Britain a révélé avoir obtenu l’aval de la Haute Cour de justice britannique pour s’attaquer aux règles de santé et sécurité au travail. En pleine pandémie, l’IWGB va ainsi pouvoir lancer une action baptisée Judicial Review afin de demander à un juge de vérifier si l’exécutif n’a pas fauté en ne transposant pas correctement dans le droit britannique les directives européennes sur la santé et la sécurité au travail. L’IWGB estime que, selon les directives européennes, tous les travailleurs (workers) doivent être protégés alors que dans le pays, seules les personnes bénéficiant du statut d’employee le sont actuellement. «Les travailleurs de la gig economy ont été parmi ceux ayant le taux de mortalité dû au Covid-19 le plus élevé. Ce n’est pas par accident mais est dû à l’échec de ce gouvernement et des précédents à mettre en œuvre correctement la législation sur la santé et la sécurité au travail», a lancé le président de l’IWGB, Henry Chango Lopez. S’il gagne cette procédure, le syndicat espère obtenir plus de protections pour des milliers de workers et permettre à certains gig workers – reconnus par la justice comme des workers, tels que les chauffeurs Uber (v. dépêche n°10442) – d’avoir le droit à un équipement de protection face au virus ou de porter plainte contre un employeur en cas de préjudice ou licenciement suite à un refus de travailler dans un environnement pas sûr.

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