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Grande-Bretagne : le name and shame pour non-paiement du salaire minimum éclabousse Tesco et Pizza Hut

Par Jessica Agache-Gorse. Publié le 05 janvier 2021 à 11h12 - Mis à jour le 05 janvier 2021 à 10h18

Après une pause de 2 ans, le gouvernement britannique a relancé son principe du «name and shame» (v. dépêche n°10488) en révélant le 31 décembre les noms de 139 entreprises n’ayant pas versé le salaire minimum à plus de 95.000 personnes sur la période 2016-2018. Parmi les mauvais élèves, les supermarchés Tesco, qui ont omis de payer plus de 5 millions de livres (5,63 millions d’E) à plus de 78.000 salariés et la chaîne de restauration rapide Pizza Hut, qui a manqué de verser plus de 845.000 livres (952.000 E) à près de 11.000 personnes. «Payer le salaire minimum n’est pas une option, c’est la loi, a lancé le secrétaire en charge des entreprises Paul Scully. Il n’est jamais acceptable qu’un employeur sous-paye ses salariés mais c’est encore plus décevant de voir sur cette liste le nom de très grandes entreprises qui devraient le savoir». Cette attaque n’a pas été appréciée par Tesco qui argue avoir identifié en 2017 «un problème technique ayant entraîné par inadvertance le versement d’un salaire en-dessous du salaire minimum» mais assure avoir spontanément averti l’administration fiscale de cet incident depuis résolu. Le groupe s’est donc déclaré «extrêmement déçu et surpris d’avoir été inclus dans cette liste». Pizza Hut a pour sa part évoqué une «erreur» ancienne liée aux uniformes mais a rejeté toute intention de sous-paiement. Faisant fi de toutes les justifications, le gouvernement a contraint chaque mauvais payeur à rembourser les salariés ainsi qu’à payer une amende.

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