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Italie : l’organisation patronale de l’intérim alerte sur les effets pervers du Décret Dignité qui ferait basculer les plus vulnérables vers les formes d’emploi les moins protégées

Par Hélène Martinelli. Publié le 13 février 2020 à 12h49 - Mis à jour le 13 février 2020 à 12h49

L’organisation patronale qui regroupe les agences d’intérim a affirmé son inquiétude devant les dernières statistiques sur l’emploi diffusées par l’institut officiel Istat, qui montrent une baisse conjoncturelle des personnes ayant un emploi (-75 000 travailleurs en décembre 2019 par rapport à novembre), et en particulier des salariés en CDI. Ces chiffres, selon Alessandro Ramazza, président de Assolavoro, « confirment l’urgence d’une révision du ‘Décret Dignité’ », adopté voici 18 mois et qui a fortement durci les conditions du recours aux CDD et à l’intérim (v. dépêches N° 10787 et 11158). M. Ramazza explique que « le Décret Dignité a représenté initialement un tournant, accélérant les stabilisations (embauches en CDI de personnes précaires, ndlr) pour ceux qui avaient les profils professionnels les plus recherchés, et déterminant en même temps un ‘glissement’ des plus vulnérables vers des formes de travail moins protégées. La poussée de stabilisations apparait maintenant terminée ». Selon les interprétations de Assolavoro sur les statistiques de l’institut de prévoyance Inps, les 11 premiers mois de 2019 ont vu une hausse des embauches saisonnières (+13,5%) et des intermittents (+7%), alors que les embauches en CDD ont reculé de près de 8% et que les recrutements d’intérimaires ont chuté de près de 28%. Assolavoro estime que 25 000 personnes risquent cette année de basculer vers des formes d’emploi peu protégées, voire irrégulières.

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