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UE : les syndicats réclament une directive sur les températures maximales au travail

Par Nathalie Tran. Publié le 25 juillet 2022 à 10h49 - Mis à jour le 25 juillet 2022 à 10h49

À la suite du décès de deux travailleurs victimes d’un coup de chaleur la semaine dernière en Espagne, la Confédération européenne des syndicats (CES) a invité la Commission européenne, ce lundi 25 juillet, à fixer une température maximale au travail sur le continent à travers une directive. « Les travailleurs sont chaque jour en première ligne de la crise climatique, ils ont besoin de protections adéquates, alerte le secrétaire général adjoint de la CES Claes-Mikael Stahl. Les conditions météo ne se soucient pas des frontières nationales. C’est pour cela que nous avons besoin d’une législation à l’échelle européenne ». Dès 2018, devant l’aggravation du dérèglement climatique, la CES a voté une résolution sur la nécessité d’une action de l’UE pour protéger les travailleurs des températures élevées. Selon l’OMS, la température idéale pour travailler se situe entre 16 et 24°C. Une étude montre par ailleurs que, lorsqu’elle dépasse 30°C, le risque d’accidents de travail augmente de 5 à 7 % et, lorsqu’elle dépasse 38°C, la probabilité d’accidents augmente de 10 à 15 %. Or une enquête d’Eurofound révèle que, dans l’ensemble de l’UE, 23 % des travailleurs sont exposés à des températures élevées montant jusqu’à 36 % dans l’agriculture et l’industrie et jusqu’à 38 % dans le secteur de la construction. À ce jour, seuls quelques pays européens disposent d’une législation destinée à protéger les travailleurs durant les vagues de chaleur. C’est le cas de la Belgique, de l’Espagne, de la Hongrie, de la Lettonie, du Monténégro et de la Slovénie.

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