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Le « surprésentéisme » au travail : un phénomène galopant dans les pays industrialisés

Appelé parfois « sickness presenteeism » par les anglo-saxons, la présence injustifiée au bureau et dans les ateliers de salariés malades est une réalité méconnue des chefs d'entreprise dans les pays occidentaux. Or c'est une réalité qui, tout autant que l'absentéisme, peut leur coûter cher : jusqu'à 30 % de perte de productivité. Denis Monneuse, sociologue à l'IAE de Paris et expert associé à L'Institut de l'Entreprise, qui vient d'étudier ce phénomène de près, le nomme « surprésentéisme ». Il en ausculte les effets ; tour d'horizon. (Réf. 130548)

Par . Publié le 17 septembre 2013 à 14h26 - Mis à jour le 23 septembre 2013 à 10h37

En moyenne, 40 % des travailleurs européens ont travaillé au moins un jour dans l’année alors qu’ils n’étaient pas en état physique ou mental de travailler (essentiellement à cause de dépression, migraine, asthme, arthrite ou troubles musculo-squelettiques). Ce chiffre, extrait de l’enquête européenne sur les conditions de travail réalisée en 2010 par la Fondation de Dublin, est une première. Jusqu’à cette date, l’Europe n’avait pas retenu ce critère de « surprésence » en entreprise alors que l’Amérique du Nord, le Royaume Uni et les pays scandinaves s’intéressent à la question depuis la fin des années 90, révèle le sociologue Denis Monneuse qui a défriché la question. La crise économique ayant accentué ces comportements, les experts de ces contrées se sont penchés en ordre dispersé sur ce dossier dont ils ont mesuré les dangers alors que les chefs d’entreprise focalisés sur les méfaits de l’absentéisme ignorent ou ont tendance à le minimiser le problème.…

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