Italie : Fiat quitte la table des négociations avec les syndicats sur le futur de l’établissement de Mirafiori

Un plan ambitieux. Avec un investissement de plus d’un milliard d’euros et une nouvelle société en joint-venture avec Chrysler, Fiat veut doubler sa production dans Mirafiori, passant des 120000 voitures actuelles à plus de 250000 voitures haut de gammes en 2014 (Jeep et Alfa Romeo), dont plus de la moitié destinée à l’exportation. Pour y arriver, le groupe souhaite réadapter « le modèle Pomigliano » (du nom de l’usine dans laquelle les syndicats, à l'exception de la Fiom CGIL ont négocié un accord dérogatoire à la CCN du secteur, v. dépêche n°100480) avec des modules de 15, 18 ou 12 roulements (ce dernier, avec des journées de travail de 10 heures, sur une semaine de 4 jours, est aussi le seul où la pause repas aurait lieu en milieu du roulement et non à la fin comme dans les autres cas), selon les besoins de production, avec aussi une réduction du temps des pauses, qui baisse de 40 à 30 minutes, et une faculté d’augmentation du temps de travail sans accord syndical préalable à 120 heures annuelles (alors que la CCN de la métallurgie fixe à 40 heures ces heures supplémentaires non accordées). Fiat exige une baisse de l’absentéisme et l’engagement de ne pas faire de grève pendant les heures supplémentaires. En cas de violation de cet engagement le syndicat qui a lancé la mobilisation sera sanctionné.