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Espagne : les syndicats dénoncent l’illégalité des nouveaux contrats de Ryanair

Par . Publié le 13 décembre 2019 à 11h12 - Mis à jour le 13 décembre 2019 à 16h52

Un nouveau contrat ou la porte. C’est la proposition de Ryanair aux 164 salariés de sa base de Gérone, au Nord de Barcelone. La compagnie qui avait annoncé la fermeture de quatre bases en Espagne a finalement accepté de maintenir cette dernière base en faisant signer au personnel des contrats individuels actant une altération drastique des conditions de travail et de salaire sans passer par la négociation collective. Selon les nouveaux contrats, les salariés travailleraient l’équivalent de 9 mois par an, par périodes entrecoupées de chômage, avec une baisse de 25% du salaire annuel, tandis que le personnel de cabine change de catégorie professionnelle et se voit requalifié en « agents au service du client », avec perte d’ancienneté dans la fonction. Tous les salariés qui ont refusé de signer ont été inclus dans le plan de licenciement qui sera effectif à dater du 8 janvier prochain. Les syndicats USO, Sitcpla et SEPLA, protestent contre des accords arrachés sous la pression et la menace de fermeture complète du site. Ils ont porté les irrégularités face à l’inspection du travail qui examine la légalité du processus impliquant une modification substantielle des conditions de travail, de salaire et d’ancienneté, sans aucune indemnisation prévue. Les syndicats dénoncent une « atteinte au droit fondamental à la liberté syndicale et à la négociation collective ». Ils rappellent que, selon le Code du travail espagnol, les entreprises de moins de 300 salariés peuvent modifier les conditions de travail sans passer par la négociation collective si les changements n’affectent pas plus de 10% des salariés, ce qui ne serait pas le cas ici.

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