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Etats-Unis : le NLRB enjoint à Elon Musk de supprimer l’un de ses tweets menaçant ses salariés tentés par la représentation syndicale

Par Antoine Piel. Publié le 29 mars 2021 à 11h12 - Mis à jour le 29 mars 2021 à 16h43

Twitter, nouveau terrain des relations sociales ? L’idée n’est pas forcément au goût du NLRB, qui condamne définitivement Elon Musk, patron du constructeur automobile Tesla, à supprimer l’un de ses tweets datant de 2018 qui disait : “Rien n’empêche l’équipe de Tesla de notre usine (de Fremont, ndlr) de voter pour le syndicat. Ils pourraient le faire demain s’ils le voulaient. Mais pourquoi payer des cotisations syndicales et renoncer aux stock-options pour rien ? Nos résultats en matière de sécurité sont deux fois meilleurs que lorsque l’usine était syndiquée et tout le monde a déjà des soins de santé.” L’agence fédérale lui demande aussi d’arrêter de menacer ses salariés de représailles en cas de soutien à une organisation syndicale et plus généralement, de ne pas porter atteinte de quelque manière que ce soit aux droits syndicaux. Tesla doit aussi afficher une note informant des pratiques illégales en matière de droit du travail dans son usine de Fremont (Californie) ainsi qu’une autre relative à la décision sur son tweet dans toutes ses usines américaines. L’UAW (Union of Auto Workers), le syndicat visé par l’entrepreneur à l’époque, s’est félicité de la décision : “Il s’agit d’une grande victoire pour les travailleurs qui ont le courage de se lever et de s’organiser dans un système qui, à l’heure actuelle, penche fortement en faveur d’employeurs comme Tesla qui n’ont aucun scrupule à violer la loi”, a réagi sa vice-présidente Cindy Estrada, qui regrette toutefois la lenteur du processus judiciaire. Le tweet n’est pas la seule “pratique déloyale en matière de droit du travail” du dirigeant de Tesla que désapprouve le NLRB, alors que l’entreprise avait interdit à ses salariés de communiquer avec les médias ou qu’elle demandait la permission pour distribuer des documents syndicaux. L’agence confirme également la décision en première instance de la justice administrative, qui avait considéré le licenciement d’un représentant syndical (dans une autre usine) abusif et condamné Tesla en 2019 à sa réintégration et au versement rétroactif des salaires. Elon Musk n’a pas encore retiré le tweet à ce jour.

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