Accueil » Relations collectives » Relations sociales nationales » Etats-Unis : un taux de syndicalisation en hausse, expliqué par le déclin de l’emploi salarié alors que le nombre de membres demeure en baisse Etats-Unis : un taux de syndicalisation en hausse, expliqué par le déclin de l’emploi salarié alors que le nombre de membres demeure en baisse Par Antoine Piel. Publié le 25 janvier 2021 à 13h12 - Mis à jour le 25 janvier 2021 à 16h17 Ressources Avec la pandémie, le nombre d’Américains salariés membres d’un syndicat a baissé de 321 000 pour s’établir à 14,3 millions, selon un rapport publié le 22 janvier par l’US Bureau of Labor Statistics, organisme du Département du Travail fédéral. Mais, avec presque 10 millions de salariés en moins, le taux de syndicalisation grimpe de 0,5 point et atteint 10,8%, un chiffre qui chute à 6,3% si on exclut le secteur public. Ainsi, le nombre de salariés syndiqués dans le secteur privé est pour la première fois dépassé par celui du secteur public, dont le nombre de salariés est resté stable : 7,2 millions de syndiqués dans le public contre 7,1 dans le privé (sur les précédentes statistiques qui indiquaient cette tendance, v. nos dépêches n°8130 et dépêche n°7217). De même, le nombre de salariés représentés par un syndicat (ce qui inclut les salariés non syndiqués mais couverts par un accord collectif d’entreprise négocié par un syndicat) a baissé de près de 500 000 pour atteindre 15,9 millions. Le taux de ces salariés couverts augmente également de 0,5 point et passe à 12,1% pour les mêmes raisons que le taux de syndicalisation : à savoir la baisse de l’emploi salarié total. Même si le BLS appelle à un interprétation prudente de ces données, il constate que ces deux derniers groupes de salariés gagnaient en moyenne, en 2020, 1144$, soit 200 de plus que les salariés sans affiliation (958$). Dans le détail, cette hausse du taux de syndicalisation en même temps que des pertes massives d’emploi s’explique par le maintien relatif de l’emploi dans les industries davantage syndiquées : l’industrie des transports et de la logistique (17,3% de taux de syndicalisation en 2019), le bâtiment (12,6%) et les télécommunications (14,1%) ont plutôt résisté lors de la crise. A l’inverse, le secteur des loisirs et du divertissement, qui a vu son nombre de salariés chuter de 13 à 10 millions en 2020, connaissait en 2019 un taux de syndicalisation qui ne dépassait pas 3%. Le rapport public donne aussi le détail de la répartition de la population syndiquée dans le privé comme le public : elle est supérieure chez les hommes, de 11% contre 10,5% pour les femmes, supérieure chez les noirs par rapport aux blancs (12,3% contre 10,7%) et supérieure d’un point chez les travailleurs âgés de 45 à 64 ans par rapport au salariat plus jeune. Antoine Piel Toutes les ressources liées à cet article En pièces jointes union2 Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind Quel service voulez-vous contacter :La rédactionLe service commercialLe support techniquePrénom Nom Organisation Fonction Courriel* Objet du message Votre messageNameCe champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé. Essentiels Synthèse et historique de tous les contenus sur une thématique suivie en détails par la rédaction Les dernières publications Accompagner la parentalité en entreprise, une stratégie gagnant-gagnant Le soutien aux salariés aidants, un enjeu de RSE Analyses Synthèse et historique de tous les contenus sur une thématique suivie en détails par la rédaction Les dernières publications Congé de paternité : 41 pays à la loupe [data] UE : cinq États membres ont revalorisé leur salaire minimum au cours du premier semestre 2022