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RSE : quand les auditeurs cessent de travailler avec les entreprises mises en cause pour leurs mauvaises pratiques

Par Jessica Agache-Gorse. Publié le 20 octobre 2020 à 12h23 - Mis à jour le 20 octobre 2020 à 10h29

La filiale britannique du consultant PwC a confirmé le 19 octobre qu’il n’auditerait plus le site de vente de vêtements Boohoo qu’il suivait depuis 2014. En cause ? Ses mauvaises pratiques au sein de l’usine d’un sous-traitant à Leicester où des règles de sécurité n’étaient pas respectées tandis que des travailleurs ne percevaient pas le salaire minimum. Révélés par le Guardian, ces manquements, assimilés à de l’esclavage moderne, ont été confirmés en septembre par une enquête interne prouvant que les dirigeants étaient au courant de cette situation (v. dépêche n°12051). A noter que Boohoo fait par ailleurs partie – au même titre que Gap, H&M, Ikea et Nike – des entreprises à qui une commission parlementaire britannique enquêtant sur le travail forcé des Ouïghours en Chine a demandé de clarifier leur position. Si le risque réputationnel semble donc à l’origine du départ de PwC, Boohoo préfère minimiser. «PwC n’a pas démissionné en tant qu’auditeur de Boohoo mais un processus visant à choisir un nouvel auditeur a récemment commencé», affirme le groupe. Les observateurs remarquent de leur côté que les consultants fuient les scandales. La semaine dernière, Deloitte a ainsi décidé de ne plus auditer le géant des stations d’essence EG Group en raison de doutes sur sa gouvernance. L’an dernier, Grant Thornton avait cessé de travailler avec Sports Direct car ce dernier était visé par une enquête fiscale en Belgique.

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