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États-Unis : les employeurs à la rescousse du droit à l’avortement

Par Caroline Crosdale. Publié le 27 juin 2022 à 9h24 - Mis à jour le 27 juin 2022 à 8h57

C’est officiel. Le droit à l’avortement sur l’ensemble du territoire américain n’est plus garanti. Ainsi en a décidé la majorité de la Cour Suprême, les juges laissant à chaque État le soin de mettre en place leur propre législation. Ce revirement de la jurisprudence Roe Versus Wade, qui s’appliquait depuis 1973, pousse les employeurs à affirmer publiquement leur soutien aux salariées qui désireraient avorter dans les États où les interdictions se sont multipliées. Le Missouri, la Louisiane, le Kentucky, le South Dakota, l’Alabama, l’Arkansas… ont d’ores et déjà banni l’avortement et d’autres États devraient suivre. Aux employeurs de la première heure tels Levi Strauss et Patagonia qui avaient promis de payer les frais de voyage pour celles qui se rendraient dans un État voisin, où l’avortement reste légal, se sont donc ajoutées de nouvelles entreprises (v. dépêche n°13044). De grandes banques telles que JP Morgan Chase, Bank of America et Goldman Sachs ont inscrit les frais de voyage dans leur assurance santé. Warner Bros, Condé Nast la maison mère du magazine Vogue, Buzzfeed, Vox Media, Snap, Intuit, les grands magasins Macy’s, la chaîne de magasins sportifs Dick’s Sporting Goods ont eux aussi promis leur aide. Cette dernière (plus de 850 pas de porte) est prête à rembourser jusqu’à 4 000 dollars en frais de voyages et hôtels. Le New York Times a calculé qu’un quart des femmes concernées vont se retrouver à plus de 300 kms d’une clinique pratiquant les avortements.

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