Accueil » Responsabilité sociale des entreprises » Pratiques d’entreprises » Peut-on critiquer une entreprise en Chine ? Peut-on critiquer une entreprise en Chine ? La Chine s'est dotée depuis les années 1990 d'un arsenal législatif proche de celui des pays occidentaux – c'est aussi le cas pour tout ce qui tourne autour de la diffamation des personnes et des entreprises. Cependant, les liens étroits entre le pouvoir et l'économie tout comme le manque de culture éthique des médias font que l'application des règles est un champ de bataille incertain entre les tentatives d'avancées de l'État de droit poussé par les juristes libéraux et l'arbitraire chaotique suscité par les pressions des différents protagonistes. L'arrestation récente d'un journaliste financier a enflammé toute la presse chinoise et a amené les éditorialistes à s'interroger : sous quelle condition peut-on critiquer des entreprises en Chine ? (Réf. 130733) Par Renaud de Spens. Publié le 22 novembre 2013 à 14h04 - Mis à jour le 22 novembre 2013 à 17h01 Ressources La diffamation d’entreprise selon l’article 221 du Code pénal. Si l’on épluche la jurisprudence de ces dix dernières années, comme l’a fait notamment l’hebdomadaire Nanfang Zhoumo, on constate que le texte le plus fréquemment invoqué dans ces affaires est l’article 221 du Code pénal chinois. Celui-ci punit depuis 1997 l’élaboration et la diffusion de « fausses informations portant atteinte à la réputation d’une entreprise commerciale ou nuisant à l’image d’un produit ». La peine, outre une amende, peut aller jusqu’à deux ans de prison ferme. Ses conditions d’activation ont été précisées par la jurisprudence et le Parquet suprême. En premier lieu, ce délit ne peut être imputé qu’à des actes intentionnels. En second lieu, il faut que soit le préjudice économique provoqué par la diffamation dépasse les 500 000 yuans (60 000 euros), soit que cela porte sérieusement atteinte à la production d’une entreprise (par exemple en entraînant un arrêt de production ou des destructions). Enfin, on constate que le fait d’avoir été payé par un concurrent pour publier ces fausses informations tend à devenir un facteur aggravant déterminant.… Renaud de Spens Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind Quel service voulez-vous contacter :La rédactionLe service commercialLe support techniquePrénom Nom Organisation Fonction Courriel* Objet du message Votre messageRGPD J’accepte la politique de confidentialité.CommentsCe champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé. Essentiels Synthèse et historique de tous les contenus sur une thématique suivie en détails par la rédaction Les dernières publications Accompagner la parentalité en entreprise, une stratégie gagnant-gagnant Le soutien aux salariés aidants, un enjeu de RSE Analyses Synthèse et historique de tous les contenus sur une thématique suivie en détails par la rédaction Les dernières publications Congé de paternité : 41 pays à la loupe [data] UE : cinq États membres ont revalorisé leur salaire minimum au cours du premier semestre 2022