Allemagne : avec GOVET, l’Allemagne rationnalise ses structures de conseil pour mieux exporter son système de formation professionnelle Législations nationales Depuis la dernière crise, où l’on a constaté que l’accès des jeunes au monde du travail était nettement mieux préservé dans les pays dotés d’un système « dual » de formation professionnelle, l’Allemagne, mais aussi l’Autriche, les Pays-Bas ou la Suisse croulent sous les demandes de conseil en provenance de pays européens et non-européens. Pour mieux faire face à cet afflux, le gouvernement fédéral allemand a redéfini sa stratégie en la matière. Début février, il a aussi présenté GOVET, un nouveau service de l’Institut fédéral pour la formation professionnelle (BIBB) qui fonctionne sur le principe du « guichet unique », tout à la fois principal interlocuteur des « clients » étrangers et cellule de coordination des nombreux acteurs allemands du secteur. Après avoir été plutôt centrée sur les besoins de formation des entreprises allemandes à l’étranger, il semblerait aujourd’hui que l’exportation du système dual soit de plus en plus le fait des Etats.
UE : Berlin et Paris misent sur une extension du système de formation en alternance en Europe pour lutter contre le chômage des jeunes Législations européennes Alors que le taux de chômage des jeunes atteint des niveaux record dans les pays du Sud de l’Europe, Wolfgang Schäuble et Ursula von der Leyen, respectivement ministre allemand des Finances et ministre allemande de l’Emploi et des Affaires sociales, ont esquissé, le 22 mai, devant les représentants de la presse étrangère à Berlin, les grandes lignes d’un plan franco-allemand de lutte contre le chômage des jeunes en Europe qui sera présenté officiellement le 28 mai lors d’une conférence à Paris en présence notamment du ministre de l’Emploi Michel Sapin et d’Ursula von der Leyen. Selon les ministres allemands, ce plan pourrait s’articuler autour de trois mesures phares : un renforcement de l’apprentissage en Europe, des mesures pour faciliter l’accès au crédit des PME et des aides aux jeunes souhaitant créer leur propre entreprise. (Réf. 130341)
BASF et le gouvernement catalan (Espagne) s’accordent sur le premier programme de formation en alternance transnational Recrutement/Employer branding/Fidélisation BASF, l’entreprise de chimie, et le ministère de l’Education catalan viennent de signer un accord qui permet aux étudiants d’une école professionnelle de la région de suivre une formation en alternance avec une grande partie de l’expérience professionnelle à l’étranger, au siège de l’entreprise à Ludwigshafen en Allemagne. A notre connaissance, c’est le premier programme d’alternance transnational approuvé en Espagne. La première édition devrait démarrer en septembre 2013. (Réf. 130268)
Espagne : publication du décret-royal qui met en place le cadre pour le développement de la formation professionnelle duale Législations nationales Ce décret-royal a été adopté au cours d'une période difficile pour les jeunes en Espagne. Selon le Rapport annuel 2012 "Education pour tous ", élaborée par l'UNESCO, 1 jeune espagnol sur 3 âgé de 14 à 25 ans a abandonné l'école secondaire avant d'avoir fini, par rapport à la moyenne européenne qui se situe autour de 1 sur 5. En outre, selon les chiffres d'Eurostat, le taux de chômage des Espagnols âgés de 15 et 25 s'élève à 51,1 % en 2012.
Pratiques d’entreprise : à Kaluga, en Russie, Volkswagen forme lui-même ses apprentis Développement professionnel Manque de main-d’œuvre qualifiée. À 170 kilomètres au sud-ouest de Moscou, aux portes de la ville de Kaluga, s’étend sur une surface de 400 hectares le site de production de Volkswagen Group Rus, la filiale russe de Volkswagen. Créée en 2006, l’usine qui emploie aujourd’hui 4200 personnes, produit chaque année près de 150 000 véhicules, dont la Volkswagen Tiguan, la nouvelle Polo Sedan, mais aussi la Fabia et l’Octavia de la marque Skoda. Dès son arrivée en Russie, Volkswagen se heurte à des défis de taille. Les voitures Volkswagen sont appréciées des consommateurs russes, mais ces derniers sont nombreux à préférer acheter des voitures Volkswagen assemblées en Allemagne et non en Russie. Le constructeur automobile doit donc prouver qu’il est capable d’atteindre le même niveau de qualité en Russie qu’outre-Rhin. Or, à l’instar des entreprises russes et des autres firmes étrangères, VW est confronté à une importante pénurie de main-d’œuvre qualifiée sur place. Raison principale : les cours délivrés par les établissements d’enseignement supérieur russes sont très orientés sur la théorie. Aucune formation pratique ou presque n’est prévue au programme. Autre difficulté propre à VW : certains métiers relativement nouveaux, tels que mécatronicien automobile, ne sont pas encore enseignés en Russie. À l’exemple de Knauf, Metro, Mercedes, Bosch et Siemens, le groupe allemand prend alors une double décision : investir dans la formation continue de ses salariés et former lui-même ses apprentis selon le modèle allemand de la formation professionnelle en alternance.
Allemagne : l’apprentissage « made in Germany » part à la conquête du monde Développement professionnel Le « système dual » au bord de l’Océan atlantique. Dans un atelier situé un étage au-dessus du hall de montage du siège américain de fabricant allemand de tronçonneuses Stihl, à Virginia Beach, dans l’Etat américain de Virginia, de jeunes Américains apprennent à limer, fraiser, affûter, souder ou programmer des machines sous la direction d’un formateur allemand. Ils font partie d’un groupe d’apprentis qui suivent une formation en alternance selon le modèle du « système dual » allemand. Pour produire ses tronçonneuses, ses taille-haies et ses débroussailleuses, le leader mondial d’origine souabe (2,6 milliards de CA, 12026 salariés en 2011) a en effet besoin de personnel extrêmement spécialisé (mécatroniciens, mécaniciens outilleurs,…). N’ayant pas réussi les spécialistes requis sur le marché américain du travail, l’entreprise a donc décidé d’amener non seulement la production aux États-Unis mais également d’introduire le système d’apprentissage allemand, en l’adaptant aux spécificités du système éducatif américain.