Italie : le groupe d’aéronautique et de défense Leonardo met en place le travail hybride Qualité de vie au travail L’accord signé le 8 mars par la direction et les syndicats FIOM-Cgil, FIM-Cisl et UILM permettra à plus de la moitié des travailleurs (de 17 000 à 19 000 personnes sur les 30 000 salariés que compte le groupe en Italie), sur la base du volontariat, de travailler à distance 8 jours par mois, voire 10 pour certains secteurs ou activités.
Italie : plusieurs tribunaux se prononcent sur le smart working en temps d’urgence, en particulier sur les tâches compatibles ou non avec le travail à distance Législations nationales Le gouvernement Conte a facilité et recommandé le smart working dès le début de la crise sanitaire, en prévoyant des dérogations à la loi 81 de 2017 (v. dépêche N° 10206) qui réglemente cette modalité de travail. Un nouveau pas a été franchi en mai lorsqu’un véritable droit au travail agile a été institué pour certains salariés, à condition que leurs tâches ne nécessitent pas la présence sur le lieu de travail. Toutefois, l’absence de modalités précises d’application a alimenté le contentieux et plusieurs tribunaux se sont penchés sur l’un des principaux problèmes : comment déterminer si les tâches du salarié sont ou non compatibles avec le travail à distance. Un thème dont il faudra tenir compte dans le futur, alors que gouvernement et partenaires sociaux réfléchissent à une modification de la loi de 2017.
Italie : adoption du décret-loi « Relance » qui crée un droit au smart working pour les parents et prolonge les mesures pour préserver les emplois Législations nationales Approuvé mercredi 13 mai en Conseil des ministres après plusieurs semaines de tensions dans la majorité, le maxi-décret « Relance » (plus de 250 articles) comprend une nouvelle série de mesures pour soutenir les travailleurs et l’économie et renforcer les politiques sociales. Il institue en particulier un « droit au smart working » pour les parents d’enfants de moins de 14 ans et un « revenu d’urgence » pour les ménages qui ne peuvent pas bénéficier d’autres aides. Le plan « Relance » prolonge en outre certaines mesures prévues par le décret « Cura Italia » de mars (v. dépêche N° 11726), comme le chômage partiel et technique, la suspension des licenciements et le soutien aux travailleurs autonomes. Au total l’Etat débloque 55 milliards pour soutenir l’emploi et l’économie.
Italie : des questions sur la compatibilité du smart working avec l’arrêt de la CJUE sur l’obligation de mesurer le temps de travail Législations nationales Le législateur italien n’a pour le moment pas réagi à l’arrêt de la Cour de Justice européenne du 14 mai 2019 (v. dépêche n°11127), qui demande aux Etats membres d’imposer aux employeurs un système objectif, fiable et accessible pour mesurer le temps de travail journalier des salariés. Si le cadre réglementaire italien prévoit déjà la tenue d’un registre de présence des travailleurs, il laisse une marge de manœuvre pour la flexibilité, en particulier avec l’institutionnalisation du « smart working » en 2017. L’arrêt CJUE crée ainsi un contexte d’incertitude, qui pourrait notamment impacter les expériences de travail agile.
Italie : le « smart working » en croissance Qualité de vie au travail Plus d’un an après l’approbation de la loi 81 de 2017 qui réglemente le « travail agile »– soit la possibilité pour les salariés de travailler 1 ou 2 jours par semaine hors des locaux de l’entreprise, à domicile ou dans des espaces de co-working (v. dépêche N°10206) – le « smart working » continue son expansion : selon le rapport annuel de l’Osservatorio de la School of Management - Politecnico di Milano, rendu public le 30 octobre, les « smart workers » sont désormais 480 000 (+20% par rapport à l’an dernier) et plus de la moitié des grandes entreprises disposent de projets structurés.
Italie : le groupe pétrolier ENI amplifie le « smart working » Relations sociales nationales Au vu du succès de la phase expérimentale lancée en février 2017 - qui ne concernait que les parents de jeunes enfants - ENI et les syndicats Filctem-Cgil, Femca-Cisl et Uiltec-Uil ont signé un accord le 23 mars pour étendre le travail agile à d’autres catégories de travailleurs. L’enquête de satisfaction effectuée en juillet dernier sur les smart workers de la phase-pilote et sur leurs chefs donne un éclairage intéressant sur les bénéfices de cette modalité de travail, mais aussi sur l’écart entre l’enthousiasme des salariés concernés et les réticences des responsables.
Italie : le smart working gagne du terrain dans les accords d’entreprise Qualité de vie au travail Les grandes entreprises n’ont pas attendu la loi du 22 mai 2017 pour expérimenter des formules de « travail agile », offrant à leurs salariés la possibilité de travailler 1 voire 2 jours par semaine hors des locaux de l’entreprise, à domicile ou dans des espaces de co-working. Le « smart working », en général sur base volontaire, encourage la responsabilisation des salariés et le travail par objectif, tout en facilitant la conciliation vie privée-vie professionnelle. Le succès des premières expériences et l’adoption de la loi donnent un véritable élan à cette pratique, et les accords d’entreprises se sont multipliés ces derniers mois.
Italie : la loi sur le Smart Working et le travail autonome adoptée définitivement Législations nationales Le Sénat italien a adopté en dernière lecture, le 10 mai, la loi consacrée aux mesures de protection des travailleurs autonomes et à la définition, pour la première fois, du Smart Working (« articulation flexible du temps et des lieux du travail salarié »). Selon le ministre du Travail Giuliano Poletti, ce texte « innovant et d’une grande importance complète le parcours de réforme du Jobs Act ».